De façon générale, les sources de dangers physiques, pouvant causer des lésions, des dommages (provoquant des Arrêt de Travail (AT) ou des Maladies Professionnelles (MP)), sont de nature très diverse mais classable en trois grandes catégories:
- Les actions mécaniques ;
- Les phénomènes d’onde et de rayonnement ;
- Les particules.
Les rejets thermiques dans le milieu aquatique ne sont pas un phénomène nouveau. De nombreuses activités humaines sont sources de pollution thermique. Mais aujourd'hui, ce sont les producteurs d’électricité qui sont considérés comme la principale source de pollution thermique.
Les variations de température ont un retentissement sur les caractéristiques physiques, chimiques (oxygène dissous, DBO et pH notamment) et biologiques (toxicité). Avec une augmentation de température, les réactions métaboliques sont généralement accélérées du moins, tant que la température demeure dans la zone de tolérance des organismes. Si la température augmente au-dessus du seuil critique, les réactions métaboliques ralentissent. Les effets thermiques sont souvent subtils, et la létalité est, au mieux, un indice grossier des conséquences des changements de température. Il n’est cependant pas du tout nécessaire de tuer directement les poissons pour éliminer des populations d’une espèce donnée. On peut y arriver aussi facilement, si ce n’est plus lentement, en agissant sur le potentiel de reproduction, la capacité d’éviter les prédateurs et la sensibilité aux agents pathogènes et aux polluants.
Les effets d'une variation de température sur les organismes peuvent être classés en quatre catégories :
1. les effets létaux où la variation de la température entraîne la mort des organismes
2. les effets sublétaux qui affectent les processus physiologiques et biochimiques
3. la modification du comportement des organismes, mouvement ou migration ;
4. les effets indirects où l'action de la température s'exerce sur d'autres facteurs (ex.: oxygène, toxique) qui peuvent aussi affecter les organismes. Ceux-ci peuvent également être affectés par l'impact de la variation de la température sur la disponibilité de la nourriture, la compétition, la relation prédateur-proie,...
Exemple
Exemple de l'impact de la pollution thermique entraîné par la centrale du Blayais en Gironde :
La centrale nucléaire du Blayais utilise l’eau de la Gironde mise sous pression pour assurer le refroidissement du condenseur de la centrale. Il existe ainsi 4 tranches à eau ordinaire sous pression (PWR) à la centrale, chacune de celle-ci ayant besoin d’un débit de 42 m3.s-1 pour qu’elles soient efficaces. Or assurément, l’eau rejetée par la centrale réchauffe l’estuaire, modifiant ainsi le biotope de certaines espèces végétales ou/et animales. Ainsi, certaines mesures de températures vont être effectuées et mettre en place un système pour limiter ce phénomène d’échauffement de l’estuaire.
Référence : Identification des dangers, les principaux dangers de l’environnement, Dr. Jean Claude Amiard (Université de Nantes)