3.2 Champs électromagnétiques et santé publique: téléphones portables

Source principale : (OMS, 2010(2010). Champs électromagnétiques et santé publique: téléphones portables. Récupéré sur Organisation Mondiale de la Santé: http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs193/fr/index.html)
Les téléphones portables, ou mobiles, font maintenant parti de notre quotidien. Ce marché ne cesse de croître dans de nombreux pays : une estimation, datant de fin 2011, comptabilisait près de 6 milliards d’abonnés dans le monde, pour une utilisation professionnelle ou personnelle. En France environ 90% de la population utilise des téléphones portables.

(sources : journaldunet.com et www.radiofrequence.gouv.fr )
 

3.2.1 Les effets sur la santé

Source : Service National d’Assistance sur les Champs Electromagnétiques - site http://www.ondes-info.fr

Lorsque la source est éloignée de la personne, l’ensemble du corps est exposé (exposition « corps entier ») et l’exposition est caractérisée par l’intensité du champ électrique ou magnétique auquel la personne est soumise.

Lorsque la source est proche de la personne, comme c’est le cas dans l’usage du téléphone portable, seule une partie du corps est exposée (exposition « locale ») et l’exposition est caractérisée par la puissance absorbée par les tissus les plus proches de la source, le débit d’absorption spécifique ou DAS en watts par kilogramme (W/kg). Les mesures DAS sont exigées par l’arrêté du 8 octobre 2003 relatif à l'information des consommateurs sur les équipements terminaux radioélectriques pris en application de l'article R. 20-10 du code des postes et télécommunications. Les valeurs limites sont pour le DAS corps entier : 0.08W/kg, et pour le DAS local : 2W/kg dans 10g de tissu. Elles servent à prévenir un stress thermique généralisé du corps et un échauffement localisé excessif des tissus.
3.2.1.1 Les effets à court terme
Comme nous l’avons abordé brièvement précédemment, les ondes électromagnétiques, et donc l’énergie des radiofréquences, provoquent un échauffement des tissus. Lors de l’utilisation d’un téléphone mobile, notamment lors d’un appel, la peau et les tissus absorbent une grande partie de l’énergie, ce qui entraine une élévation de la température du cerveau, ou d’autres organes si on utilise un kit main libre. Cependant, malgré un bon nombre d’études, aucune n’a pu démontrer des effets néfastes sur l’activité du cerveau, le sommeil et le rythme cardiaque.
3.2.1.2 Les effets à long terme
Des recherches ont été faites pour essayer d’établir les effets à long terme du à l’exposition aux radiofréquences.

Source : OMS / IARC : http://www.iarc.fr/fr/media-centre/pr/2011/pdfs/pr208_F.pdf

Suite à la réunion d'un groupe de travail de scientifiques du 24 au 31 mai 2011 au Centre International de la Recherche sur le Cancer (CIRC) à Lyon, l'OMS/CIRC a classé les champs électromagnétiques radiofréquences (RF) "possiblement cancérigènes" (classification 2B : l'évidence de carcinogénicité est limitée chez l'homme d'après les études épidémiologiques, et n'est pas suffisante dans les études expérimentales pour que le risque puisse être classé "probable" - 2A). Le risque identifié concerne le cancer du cerveau et le neurinome de l'acoustique (tumeur bénigne du nerf auditif) en lien avec l'utilisation de téléphones sans fil (de maison et mobile) pour des durées d'utilisation cumulées supérieures à 1 demi-heure par jour pendant plus de dix ans.
 
Référence bibliographique

OMS. - (2010). Champs électromagnétiques et santé publique: téléphones portables. Récupéré sur Organisation Mondiale de la Santé: http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs193/fr/index.html