10.3 La démarche EMMA à Saint-Jean-de-Monts - Grégory JOLIVET

La démarche EMMA - Grégory JOLIVETInformations[1]

Script :

En 2005, Saint-Jean-de-Monts a travaillé sur son plan marketing pour les 5/10 prochaines années.

Le constat avait été fait qu'il y avait un travail très sérieux qui était fourni sur le fond du développement durable, mais la forme était peut-être un petit peu occultée, peut-être par appréhension, par humilité. L'idée a été de travailler collectivement avec un groupe de travail constitué essentiellement d'hébergeurs, pas que, on avait des partenaires comme EDF qui se sont associés aussi à cette démarche, qui a été d'imaginer une démarche qui soit "soft" qui permette à tout un chacun, quel que soit son niveau de performance dans le développement durable, d'essayer de s'inscrire dans cette spirale vertueuse pour toujours aller au-delà de ses possibilités, vers le mieux.

EMMA est une démarche qui a été constituée de manière très transversale, à la fois avec des organismes publics, parapublics, et l'initiative d'entreprises. Beaucoup d'hébergeurs nous ont rejoints et ont travaillés avec une envie d'améliorer la gestion particulièrement des ressources énergétiques, de l'eau et d'avoir également une vision un petit peu sociale du traitement de la clientèle. Donc faire plus de qualitatif, plus que du quantitatif. Ce qui se correspondait à nos enjeux purement politiques qui étaient finalement de traiter un tourisme de masse pour le transformer progressivement en une forme d'hyper personnalisation de masse. C'était un enjeu des plus conséquent.

Ce qui a été plutôt apprécié par les élus nationaux, d’où la récompense, c'était justement que chacun pouvait intégrer cette démarche parce qu'elle n'avait pas vocation à choisir d'abord les meilleurs, c'est à dire ceux qui étaient déjà les plus convaincus en matière d'écologie, mais au contraire d'aller chercher les élèves qui n'était peut-être pas forcément les meilleurs mais qui étaient motivés pour améliorer tout ce qui concernait le tourisme durable.

Aujourd'hui cette démarche-là qui a d'abord été initiée à Saint-Jean-de-Monts, est devenue une démarche beaucoup plus globale, à l'échelle d'un territoire celui du pays de Saint-Jean-de-Monts et nous avons plus d'une trentaine d'acteurs qui aujourd'hui font le nécessaire pour que le tourisme durable soit une réalité.

Ce qui était intéressant avec cette démarche, puisqu'elle été faite en 2006, elle a permis à tout un chacun de pouvoir aussi transformer ce fait là en un avantage concurrentiel puisque beaucoup ont réussi à transformer l'initiative en une labellisation européenne, le label clé verte en particulier, ils ont pu profiter d'un point de vue marketing de cette aubaine puisque cet avantage commercial a été très largement communiqué.

Ça c'était du point de vue des hébergeurs, du point de vue de la commune de Saint-Jean-de-Monts, ça a permis également de faire rayonner tout ce qui constituait intrinsèquement son territoire c'est à dire ses grands espaces, et la manière dont on allait traiter justement toute la biodiversité qu'elle soit sur la plage, qu'elle soit sur la forêt domaniale ou qu'elle soit dans les espaces humides et sensibles du rétro littoral.