6. Accueillir les touristes en 2050

Depuis le début du tourisme, les formes d'accueil évoluent, grande hôtellerie, maison de villégiature, campement pour les colonies de vacances, maison secondaire, camping des années soixante évoluant en hébergement en mobil-home. Depuis les années 1930, la location chez l'habitant, puis labellisée, puis connectée avec des centrales comme Airbnb ou Abritel montre finalement des adaptations mais aussi des permanences. On peut imaginer que cet éventail des possibilités d'hébergement puisse se poursuivre, tout en évoluant. Comme le font actuellement certains campings qui proposent des hébergements insolites, yourte, tentes d'indien, cabanes dans les arbres. Il s'agit d'évolution mais pas d'innovation. En 2050, d'autres modes d'accueil pourront apparaître, peut être comme cela se pratique déjà dans certaines stations littorales exposées au Antilles, pourra-t-on avoir une première rangée de maisons face à la mer dédiée à la location saisonnière, mais vide d'occupants en période hivernale sujette à la submersion marine. De même on peut imaginer des campings en bord de mer mais désinstallés en période hivernale.

Si la tendance actuelle de ne pas posséder un bateau mais de le louer à l'occasion d'une sortie se confirme, on peut aussi imaginer qu'il y aura davantage de places dans les ports de plaisance et surtout dans les ports de pêche. Une large gamme d'hébergement aquatique pourrait alors être proposée dans les ports pour occuper les voiliers ou les yachts sur ponton, ou sur des structures flottantes.

Les hébergements répondront aux modes de constructions plus interactives, plus durables, davantage autonomes dans la production d'énergie ou le recyclage de l'eau ... avec une plus grande prégnance du digital, mais aussi peut être à une recherche de nature pour un segment de clientèle attirée par les hébergements atypiques dans les arbres, dans les phares, sur l'eau voir sous l'eau, au sein de structures flottantes...

Restauration et commerces devraient connaître les mêmes adaptations aux modes, à la mouvance du front de mer (fermeture en période hivernale) et des hauts de plage, à l'orientation de la station pour capter un type de clientèle en fonction des saisons, en s'appuyant aussi sur une clientèle pérenne de plus en plus nombreuse. Filières courtes, croissance du végétal et baisse de la consommation de viande, guideront sans doute la restauration.

Façade d'immeuble sur la côte de Dinard, on peut voir l'inscription "Restaurant PRINTANIA"
Figure 13. DinardInformations[1]
Promenade, avec des commerces, une grande roue et des touristes. Les façades d'immeubles sont jaunes/ocre.
Figure 14. Le cap d'AgdeInformations[2]
Dans le port, 22 bateaux de pêche et 5 de pêche au gros, 20 saintoises, 19 bateaux de plaisance et 2 de plongée sous-marine + 20 voiliers au mouillage et un yatch. Il y a 5 commerces liés au tourisme et 10 "autres" commences. Il y a 5 location de vacances, 17 restauration. 5 lieux de services et 3 de loisirs nautiques.
Figure 15. La répartition des services touristiques dans le bourg de Deshaies (Guadeloupe)Informations[3]