1. Le tourisme continuera d'être une pratique et un secteur économique fort dans une planète de 9 milliards d'habitants.
En 2050, les projections démographiques estiment que nous serons près de 10 milliards d'habitants dont 700 millions d'Européens et 72 millions de Français. Cette population sera essentiellement urbaine et de culture urbaine. Une part importante de la population européenne et américaine sera composée de seniors (2 milliards de seniors dans le monde) et de plus en plus de personnes seules majoritairement des femmes. Dans ces conditions, on peut estimer le nombre de touristes entre 1,7 et 2 milliards, c'est à dire deux fois plus nombreux qu'en 2020.
Alors que la mise en tourisme de la planète est une constante depuis le début du XIXème siècle, deux évolutions semblent envisageables. La première mènera au rétrécissement de la planète nomade. Certains prospectivistes estiment en effet, que les conflits, le terrorisme, l'insécurité mafieuse pourrait engendrer la fermeture de certaines parties de territoires comme le Moyen-Orient, une partie de l'Afrique subsaharienne et du Maghreb et certaines régions d'Amérique du Sud (Venezuela, grandes villes du Brésil, Mexique). Dans ce monde rétrécit et cloisonné, les littoraux français pourraient connaître un fort accroissement de leur attractivité... auprès d'une clientèle nationale mais aussi en attirant une clientèle européenne ou étrangère à la recherche d'une plus grande stabilité sociale et politique.
Pour d'autres prospectivistes, la mondialisation devrait se poursuivre et les flux touristiques internationaux devraient continuer. Dans ce contexte, les touristes asiatiques, d'Afrique et du Moyen-Orient pourraient être plus nombreux à visiter la France, Paris certainement, mais aussi des destinations plus pionnières pour cette clientèle, et les littoraux pourraient ici capter une partie de ces nouveaux touristiques.