5. Quelles seront les temporalités des stations balnéaires en 2050...

À leur création, la vie d'une station balnéaire était duale, à la haute saison, marquée par les séjours longs, s'opposait la basse saison. Depuis une vingtaine d'années, les nouveaux habitants : retraités, actifs attirés par la mer et les nouvelles activités, occupent de plus en plus nombreux les stations à l'année... certains ont adopté la birésidentialité, passant des séjours relativement longs en hors saison, ou passant la période hivernale à la Martinique ou à la Réunion. Enfin, les loisirs nautiques et balnéaires se pratiquent toute l'année. On peut penser ici encore estimer que dans les grandes lignes, ces tendances se poursuivront. Il existera donc toujours une haute et une basse saison, mais la station touristique devenant un lieu de vie à l'année devrait connaître une activité de plus en plus pérenne.

Pour autant, si la progression du nombre de touristes, d'unités d'accueil semble régulière en France et en outre-mer, les effets « yoyo » existent et risquent de se multiplier.

Dans les îles tropicales, cyclones et crises économiques ont déjà influencé le secteur touristique. En 2009, Guadeloupe et Martinique ont été paralysé par le mouvement social l'initiative du collectif guadeloupéen « Liyannaj Kont Pwofitasyon » (LKP) (Desse, 2010, 2020), en 1978 le cyclone Hugo en ravageant la Grande Terre de Guadeloupe a entraîné la paralysie de l'île et en 2017 après le passage du cyclone Irma, c'est l'économie de Saint-Martin qui a été affectée par la destruction d'une grande partie du parc hôtelier et des infrastructures de l'île.

Les littoraux métropolitains connaissent aussi leurs crises et leurs fermetures, de quelques mois à la suite de marées noires, Amoco Cadis qui affecte le Nord Finistère en 1978 ou l' Erika en 1999, qui pollue les plages de Vendée et de Charente, les submersions marines majeures comme Xynthia, la période de confinement de mars à mai 2020 durant laquelle, plage et sentiers côtiers furent interdits à la fréquentation. À ces crises majeures se rajoutent des fermetures plus courtes liées à certaines pollutions littorales, au développement d'espèces invasives (microalgues, méduses), aux dépôts d'algues vertes ou de sargasses. Attentats terroristes, crises économiques impactent également les stations comme les autres destinations touristiques.