5. Cheminement de l'alerte en France métropolitaine

En France métropolitaine, l'alerte est organisée en deux phases successives : l'alerte montante puis descendante (figure 3). Pour ce faire, le CENALT reçoit en temps réel les données d'un réseau de capteurs sismiques qui permettent, quelques minutes après le séisme de détecter sa localisation, sa magnitude et sa profondeur. Une équipe d'analystes est alors chargée, en quinze minutes maximum, de vérifier les traitements automatiques et de les corriger si nécessaire, puis de lancer un modèle d'estimation des temps d'arrivée du tsunami sur les côtes, de diffuser le message d'alerte (heure du message, zone maritime concernée, niveau d'alerte par département, paramètres du séisme) aux autorités de sécurité civile.

Le niveau d'alerte est défini en fonction du potentiel tsunamigène du séisme (magnitude et profondeur) et de la distance entre l'épicentre et les côtes susceptibles d'être touchées. A partir de l'interprétation de ces paramètres, trois bulletins différents peuvent être émis : un bulletin d'information, un bulletin d'avertissement et un bulletin d'alerte à proprement parler. Ce message est transmis au Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises (COGIC), situé à Paris, qui prend le relai dans l'acheminement de l'alerte descendante. Ainsi, une fois le message reçu par le COGIC, un opérateur prend la décision de le retransmettre ou non au moyen d'un automate d'appels vers les Etats Majors Interministériels de Zone (EMIZ), les préfectures, les communes et les acteurs de la gestion de crise du niveau national. L'alerte descendante se poursuit ensuite vers les populations à terre comme en mer par un grand nombre de vecteurs d'alerte complémentaires plus ou moins rapides à mettre en œuvre.

Séisme > réseaux internationaux de surveillance > 1. réception des données en temps réel, 2.Caractérisation du séisme et du tsunami potentiel, 3. Extimation du temps d'arrivée théorique (TTT) / CELNAT (Diffusion du message à l'international) > Diffusion du premier message en moins de15 minutes au Ministère de l'Intérieur > Retranscription et diffusion du message aux Régional (CROSS, EMIZ) pour les navires en mer, Départemental (Préfectures) pour les populations, Local (communes) pour les navires au port et ERP.
Figure 3. Schéma général de diffusion de l'alerte tsunami en France méditerranéenne.Informations[1]