2.3.5 Évaluation de la dégradation liée aux émissions futures
Jusqu'à présent nous nous sommes limités aux dégradations à un instant t. Mais, si des émissions persistent, elles peuvent remettre en cause l'interprétation actuelle.
Pour évaluer la dégradation future, il faut prendre en compte :
L'augmentation des flux de polluants,
l'accumulation des substances persistantes.
Si les émissions restent constantes : seule la dégradation liée aux substances sui s'accumulent dans les milieux sols ou sédiments doit être prise en considération. Pour évaluer les concentrations, des méthodes de mesures de dépôts sont à privilégier.
Si une augmentation des émissions est prévisible, il s'agira de déterminer l'ampleur de l'augmentation par rapport aux émissions actuelle.
Dans tous les cas, l‘étude doit prendre en compte à la fois la marge entre les concentrations actuelles et les repères de gestion, et l'évolution observée, pour estimer la possibilité de dépasser les repères dans le futur (du fait des émissions de l'installation).
C'est une réflexion qualitative qui est demandée.
Des outils semi-quantitatifs de modélisation existent. La modélisation ne peut être utilisée qu'à titre indicatif car :
l'IEM s'appuie sur de la mesure ;
la modélisation de la dispersion et des transferts des substances tient compte d'hypothèses parfois difficilement vérifiables (ex. vitesse du vent dans 10 ans).
Mais la modélisation est un outil intéressant pour planifier les campagnes de mesures, définir les plans de surveillance environnementale en délimitant la zone d'impact des émissions ou en localisant les points où les retombées sont maximales et les populations/usages les plus exposés.