Conclusion
Pour faire face à l'augmentation probable des risques littoraux à l'horizon 2050, les communes balnéaires, doivent s'acquitter convenablement de l'ensemble des mesures de prévention et d'information de la population qui leur incombe. Il leur revient en particulier de résister à la très forte pression immobilière qui s'exerce sur leur territoire et qui incite bon nombre d'acteurs à vouloir construire au plus près de la mer sans prendre en compte les risques potentiels ou avérés.
A l'avenir, il sera difficile de recevoir favorablement les éventuelles demandes d'indemnisation des propriétaires qui se sont installés sur le rivage en connaissance de cause. A brève échéance, les pouvoirs publics vont devoir faire un choix difficile entre le renforcement des « systèmes d'endiguement » ou l'abandon à la mer des secteurs les plus exposés. Bien entendu, un tel choix ne peut se faire sans l'information et la participation des populations concernées comme l'exige la Constitution (art. 7 de la Charte de l'environnement de 2004) et le code de l'environnement.
Une clarification des compétences et une amélioration des outils juridiques existants apparaît néanmoins indispensable pour clarifier le processus décisionnel et définir précisément les modalités de sa mise en œuvre. La summa divisio entre la submersion marine et l'érosion côtière, parfois difficile à opérer en pratique, ne semble pas pouvoir être durablement maintenue, du moins de manière aussi stricte.