2.1 La technologisation des équipements individuels
Les supports et engins de pratiques nautiques sont en constante évolution depuis plusieurs décennies.
À titre d'exemples, les systèmes « AquaBeyond DiveBooster » facilitent la pratique de la plongée en réduisant l'effort lié à l'apnée et à la nage (Voir ci-dessous).
D'autres innovations s'appuient sur l'assistance électrique et ou des systèmes d'aide embarqué pour développer et/ou faciliter l'accès à des pratiques.
Il en va ainsi par exemple du système Wave catcher 1.0. Il s'agit d'un boîtier placé sur l'avant de la planche qui envoie un signal lumineux et indique aux surfeurs débutants le meilleur moment pour se lever sur la planche (Voir ci-dessous). Il en va également ainsi du vélo foil qui combine, vélo, foil et assistance électrique (Manta 5 Hydrofoiler XE-1 : Voir ci-dessous).
Exemple : Innovations
Wave catcher 1.0 : Capteur d'aide à l'apprentissage du « take-off - https://bythewave.surf/
Seat damper system : Permet aux personnes handicapées de pratiquer le ski nautique - https://ati-sports.com/ -
Manta 5 Hydrofoiler XE-1 : Vélo à foils https://eu.manta5.com/
AquaBeyond DiveBooster : Propulseurs portables pour la plongée - https://aquabeyond.com/
Ploota : Gilet de sauvetage compacte et intelligent - https://www.ploota.de/en/
Easybreath : Masque facial de Snorkeling - https://www.decathlon.fr
Lift eFoil : Un surf foil électrique - https://liftfoils.com/
North Kitesurf PIQ : un trackeur de performance pour les planches de kitesurf - https://www.thecornershop.fr/
WoodyBoard : Une planche de kitesurf écologique - https://woodyboard.fr/
Source :
Handisport innovation : le ski nautique pour tous ! : https://www.handicap-job.com/blog/2017/04/17/handisport-innovation-ski-nautique
Innovations sportives vues au CES de Las Vegas 2020 : https://www.lequipe.fr/Sport-et-style/Design/Actualites/10-innovations-sportives-vues-au-ces-de-las-vegas-2020/1097426 : extraits
5 innovations qui révolutionnent la pratique des sports nautiques : https://www.cdusport.com/innovations-sports-nautiques-23771
Plus rarement, des innovations permettent de pratiquer les activités nautiques dans des environnements potentiellement dangereux.
C'est le cas des boîtiers intégrés aux planches de surf permettant d'envoyer à intervalle régulier des ultrasons repoussant les requins à proximité des spots de surf (dispositif utilisé en Afrique du Surf, Australie et à La Réunion principalement). Les activités nautiques de demain seront potentiellement pratiquées dans des environnements et sites de pratiques au sein desquelles le risque sera nul à tout le moins minimisé.
Cette technologisation est une constante dans la transformation et/ou l'apparition de nouvelles pratiques. Ainsi à propos du Kite surf :
Remarque :
" En développant une analyse en termes de sérendipité (Robinson, Stern, 2000), Theiller (2010) voit dans le développement du kitesurf une rupture ne résultant pas d'un management organisé ou planifié, mais du bricolage et du détournement. Franke et al. (2006) soulignent le rôle joué par les kitesurfeurs eux-mêmes : leur créativité procéderait de tâtonnements et d'adaptations de produits existants. Qualifié d'innovation ascendante ou d'open innovation, ce schéma est décrit comme plus efficient que le paradigme classique de l'innovation descendante, conduite par l'entreprise (Hillairet, 2012). À travers cette genèse coopérative des changements, les utilisateurs pionniers sont mis sur le même plan que les concepteurs et designers, ce dont atteste l'exemple des progrès sécuritaires réalisés en termes de largage d'urgence des ailes (ibid.) ".
(Eric Boutroy, Bastien Soulé, Bénédicte Vignal, Analyse sociotechnique d'une innovation sportive : le cas du kitesurf, Revues « Innovations »2014/1 n° 43, pages 163 à 185 : https://www.cairn.info/revue-innovations-2014-1-page-163.htm)
Le droit accompagne ces transformations socio-techniques. La réglementation encadre pour des raisons de sécurité la mise sur le marché des produits relatifs aux activités nautiques. Suivant la nature des produits, la réglementation peut être issue soit du droit de la consommation (Directive 2001/95/CE du Parlement européen et du Conseil du 3 décembre 2001 relative à la sécurité générale des produits (Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE ; Code de la consommation, Normes AFNOR).
Le droit maritime encadre, pour des raisons intéressant uniquement la sécurité de la navigation, les navires de plaisance et les engins flottants. A ce jour, la réglementation en vigueur reconnaît 11 engins flottants, incluant les navire de plaisance. Cette liste a été modifiée en 2019 pour adapter la Division 240 à de nouvelles pratiques. Celle de l'essor de l'économie collaborative et de la location de navires entre particuliers, du Kite Surf et des VNM électriques assimilés à des VNM thermiques.
Complément : Concours d'innovation nautique au Salon Nautique 2019
source : https://www.salonnautiqueparis.com/fr/programmation/concours-d-innovation-nautique-2019
" 64 projets provenant de toutes les régions de France et des DOM/TOM ont été reçus, 22 projets ont été présélectionnés pour être exposés au Salon Nautique de Paris, du 7 au 15 décembre, sur l'Espace Innovations "
Complément : NEO Captains, qui sont les nouveaux clients du nautisme ?
Retour sur la table ronde NINA au Nautic 2018
source : https://nautisme-innovation-numerique-atlantique.fr/nouveaux-clients-nautisme
Texte légal : Réglementation
Division 240, Règles de sécurité applicables à la navigation de plaisance en mer sur des embarcations de longueur inférieure ou égale à 24 m.
Les navires de plaisance et engins flottant répertoriés par la réglementation sont :
« 1/ les navires de plaisance à usage personnel ou de formation d'une longueur de coque inférieure ou égale à 24 mètres
2/ les engins ou embarcation de plage appartenant à l'une des catégories suivantes:
les embarcations ou engins propulsés par un moteur à propulsion thermique ou électrique d'une puissance inférieure ou égale à 4,5kW (6,1ch), de moins de 2,50m de longueur de coque;
les embarcations ou engins principalement propulsés par l'énergie humaine, de moins de 3,50m de longueur de coque;
les embarcations ou engins propulsés principalement par l'énergie humaine qui ne satisfont pas aux conditions d'étanchéité, de stabilité et de flottabilité de l'article 245-4.03, de longueur de coque supérieure ou égale à 3,50m.
les surfs.
3/ les annexes ie les embarcations utilisées à des fins de servitude ou de liaison depuis la terre ou à partir d'un navire porteur.
4/ les véhicules nautiques à moteur (moto-jet aquatique d'une longueur de coque inférieure à 4 mètres équipée d'un moteur à combustion interne qui entraîne une turbine constituant sa principale source de propulsion, et conçue pour être manœuvrée par une ou plusieurs personnes assises, debout ou agenouillées sur la coque plutôt qu'à l'intérieur de celle-ci.
5/ les planches nautiques à moteur de longueur de coque inférieure à 2,5m à moteur à propulsion thermique ou électrique et dirigée uniquement par les mouvements du corps du (ou des) pratiquant(s).
6/ les embarcations ou engins propulsés principalement par l'énergie humaine ie le flotteur:
sur lequel (ou à bord duquel) le pratiquant se tient assis, agenouillé ou debout;
et conçu pour être propulsé à la force des bras et/ou des jambes du pratiquant.
L'adjonction, à titre accessoire, d'une voile d'appoint (fixe ou aérotractrice) n'est ni nécessaire ni interdite. Elles comprennent notamment les avirons de mer et les kayaks de mer.
7/ les planches à voile quelle que soit sa longueur, flotteur sur lequel le pratiquant se tient en équilibre dynamique, et dont la propulsion est assurée par une voile solidaire
8/ les planche aérotractées (kite surf) quelle que soit sa longueur, flotteurs sur lesquels le pratiquant se tient en équilibre dynamique, et dont la propulsion est assurée par une aile aérotractrice.
9/ les planches à pagaie (Stand Up Paddle Board) sur lesquelles les pratiquants se tiennent debout, propulsées et dirigées au moyen d'une pagaie.
10/ les voiliers conformes à la définition du «navire à voile» de l'article 110-2 de la division 110 du présent règlement.
11/ les engins à sustentation hydropropulsés ie les engins utilisant la réaction d'un écoulement d'eau pour s'élever et se déplacer au-dessus de la surface du plan d'eau à partir duquel il s'alimente. L'élément mécanique qui communique à l'eau l'énergie nécessaire à sa mise en mouvement peut être incorporé à l'engin proprement dit ou supporté par un flotteur. »