Définition des pratiques nautiques

Définition

Le nautisme désigne l'ensemble des sports nautiques ie les sports qui ont pour objet la navigation.

D'un point de vue historique, le nautisme renvoie à la navigation de plaisance, laquelle a d'abord été une navigation compétitive avant de devenir une navigation de loisir économiquement désintéressée.

Progressivement et en raison des innovations technologiques le nautisme s'est élargi à l'ensemble des pratiques utilisant un engin flottant. Il n'est pas question de voyage sur l'eau comme le suggère l'étymologie du terme navigation mais du fait de naviguer, de se déplacer sur l'eau et/ou de glisser sur l'eau. Il s'agit plus particulièrement du surf, de la planche à voile, du stand up paddle, du kayak de mer ou encore du scooter des mers.

Cette approche fondée sur « la glisse » (au sens technique) au moyen d'un engin flottant présente plusieurs limites, dont on peut penser qu'elles sont de nature à percevoir ce que seront les pratiques nautiques de demain ?

La première limite est d'ordre méthodologique. Par définition les pratiques envisagées n'existent pas. Aussi sauf à en être l'inventeur et que l'invention ait rencontré son public, elles ne peuvent pas en tant que tel être étudiées. Cela ne signifie pas qu'elles ne puissent pas être interrogées. Pour cela, il faut essayer d'identifier les lignes de force, les continuités et le ruptures. La perspective historique est de ce point de vue très utile. En substance, il en ressort que les pratiques aujourd'hui connues (surf, paddle, etc.) se sont développées (ou encore socialement accessibles ie rencontrées un large public plutôt que démocratisées) grâce à un apport technique/technologique qui, en retour, facilite l'accès à la pratique.

La seconde limite concerne la nature de l'offre nautique. En premier lieu cette approche ignore les pratiques liées à la mer telles que le longe côte, la plongée, l'apnée ou encore plus simplement la nage. En second lieu cette approche ne prend pas en compte le développement d'une offre aquatique terrestre que l'on connaît avec les parcs aquatiques et celle plus récente des piscines à vague qui permettent la pratique du surf et qui en quelque sorte déporte à terre des activités nautiques.

La troisième limite concerne le rapport à la pratique nautique. En premier lieu le pratiquant est devenu un consommateur. Il n'est plus un marin ou un expert dans une pratique nautique mais un consommateur, qui accède d'autant plus facilement à la pratique qu'elle est techniquement simplifiée par la technologie. Le pratiquant n'est plus un marin au sens classique du plaisancier disposant d'une culture maritime, notamment la connaissance du risque et péril de mer. Le pratiquant est une personne qui vient consommer un service nautique et ou plus largement aquatique. En second lieu, le développement des manifestations nautiques à vocation culturelle (Réunion des vieux gréement) ou compétitives (Vendée Globe, etc.) draine un public qui vient assister à ces événements en tant que spectateur. Enfin cette approche ne fait pas ressortir l'inscription de la pratique des activités dans le cadre d'un moindre impact environnemental. Ce rapport de plus en plus présent dans l'économie des activités nautiques préfigure d'un engagement futur des pratiquants dans des activités davantage « respectueuses » de l'environnement.

Les pratiques nautiques de demain constituent ainsi une composante d'une offre en devenir de pratiques aquatiques entendues comme l'ensemble des activités de loisirs réalisées sur l'eau, en mer ou à terre, avec ou sans engin flottant. Dépendantes des évolutions technologiques, elles s'adressent aussi bien à des pratiquants experts, consommateurs ou encore spectateurs, sensibles à la protection de l'environnement.

Dans cette perspective, les pratiques nautiques de demain doivent être appréhendées de manière globale et transversale. Quatre points ressortent : la méthode d'analyse, le rapport à la technologie, le rapport à la mer, et à l'écologie.