2.2 Les inévitables contradictions et paradoxes du risque

Au delà des notions de prévention et de précaution, la prise de risque apparaît paradoxale : véritable menace pour l’individu ou l’organisation, elle est aussi la condition sine qua non de tout changement, de tout progrès.

Dans son ouvrage, La société du risque, Ulrich Beck décrit les différentes facettes du risque qui sont parties intégrantes de notre environnement social. Mais, il ne s’agit pas seulement des risques industriels majeurs : « A la différence de toutes les époques qui l’ont précédée, la société du risque se caractérise avant tout par un manque : l’impossibilité d’imputer les situations de menaces à des causes externes. Contrairement à toutes les cultures et à toutes les phases d’évolution antérieures, la société est aujourd’hui confrontée à elle même. » (Beck, 2003(2003). La Société du risque. Flammarion.)

La société fabrique ses risques elle même. Le rapport entre les sciences et le social devient de plus en plus paradoxal : « La science devient de plus en plus nécessaire mais de moins en moins suffisante à l’élaboration d’une définition socialement établie de la vérité. »
 
Référence bibliographique

Beck, U. - (2003). La Société du risque. Flammarion.