3.3 La prise en compte des spécificités locales et/ou socio-démographiques

Dans le rapport intitulé Les aspects socio-politiques liés à l’implantation du laboratoire souterrain de Bure – Mise en perspective locale, l’Unité de Gestion des Risques a étudié les mécanismes d’appropriation de cette implantation par la société locale.  Le rapport intitulé Perception des risques liés aux déchets nucléaires, de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire approfondit les dimensions plus sociétales relatives à la gestion des déchets et souligne l’influence des variables socio-demographiques. (Baumont & El Jammal, 2007)
Ainsi, il en ressort que le niveau de risque perçu est fortement lié au sexe, au diplôme et à la formation et, dans une moindre mesure, aux revenus de l’interviewé et à son habitat. Les femmes sont plus sensibles au risque déchet que les hommes. Les personnes disposant d’un diplôme supérieur, ou d’un haut niveau de formation, accordent moins d’importance à ce risque que les personnes moins diplômées. Les habitants des petites communes estiment le niveau de risque plus élevé que les parisiens : 63% des personnes interrogées vivant dans des communes de moins de 20 000 habitants estiment que ces risques sont élevés. Ils ne sont que 44% à partager cette opinion en région parisienne et agglomération (58% à l’échelle nationale)...

Globalement, les Français considèrent qu’on ne leur dit pas la vérité sur la question des déchets radioactifs (66%). Alors que 16% des hommes jugent crédibles les informations dont-ils disposent sur le sujet, seulement 8% des femmes sont dans ce cas. Le sexe influe donc sur la perception de la vérité des informations, mais pas l’éducation, le revenu, la couleur politique ou la taille de la commune de résidence.