1.2 Une donnée nécessaire pour le suivi de l'attractivité
Dans le contexte de la société des loisirs, de l'hyper mobilité et de la compétition entre territoires, les communes balnéaires sont en concurrence. Si certains touristes ont leurs habitudes et leur ancrage dans certains lieux de vacances, il existe aussi une clientèle plus mobile, qui varie les expériences et change régulièrement de destination pour ses loisirs. Ces pratiques résultent et donnent lieu à la mise à la mode de certaines stations et au déclin relatif d'autres. Ainsi, certaines villes balnéaires sont connues internationalement de longue date, parce qu'elles ont toujours su maintenir leur attractivité (Cannes, Deauville, Nice, Le Touquet, Brighton, Rimini, Miami, Cancun, Acapulco), d'autres ont émergé plus récemment parce qu'elles s'inscrivent dans une stratégie de développement national des pays où elles sont situées (Sharm El Cheik, Hammamet, Saidia, Antalya), et d'autres s'effacent ou s'endorment après avoir connu des heures plus fastes (Sanremo, Mers-les-Bains).
Pour apprécier le niveau d'activité et l'attractivité de la station, les données de fréquentation sont nécessaires. Produites sur un pas de temps régulier, elles permettent d'objectiver le nombre de visiteurs, le remplissage des structures d'hébergement, les entrées dans les parcs de loisirs, etc. (Figure 2).
Ces chiffres sont mis en regard de ceux produits les années précédentes, pour saisir une évolution à la hausse ou à la baisse, et comparés à ceux d'autres communes balnéaires, pour évaluer la performance de la station vis à vis de ses « concurrentes » (benchmarking). Selon les résultats obtenus, les autorités locales se voient confortées dans leur stratégie d'animation et d'aménagement de la station ou, au contraire, sont amenées à développer des stratégies alternatives pour contrecarrer une saison en demi-teinte.
En France, les statistiques du tourisme sont le plus souvent diffusées au niveau des départements et des régions, mais les données sont compilées au niveau communal.