- Le risque réel, dit aussi risque objectif : c’est le risque mesuré, il peut s’exprimer en fonction de différentes variables. Par exemple le risque d’accident au kilomètre parcouru, par année d’exposition au risque, ou dans d’autres catégories selon sa nature.
- Le risque ressenti, dit aussi risque perçu ou risque subjectif :c’est celui qui va fixer l’acceptabilité ou le refus d’un risque. En sociologie du risque, on utilisera l'expression de "représentation du risque" pour exprimer le fait qu'il ne s'agit pas seulement de sensations et de perceptions mais d’une construction complexe de la valeur que chaque individu accorde à un ensemble d'éléments qui vont déterminer le risque replacé dans ses hiérarchies personnelles.
- Le Risque toléré voir accepté : L'acceptation ou non du risque est à mettre en relation sur le plan psychologique avec les attitudes perceptives, l’envie de vivre, de prendre sa chance donc certains risques. Selon le psychologue canadien Gerald Wilde, les accidents sont liés à la tolérance ou à l'acceptation des risques. Pour lui, le défi de la psychologie, ce n'est pas de déterminer si la personne a tendance à conduire de façon risquée, ou non, mais de déterminer la quantité de risque qu'elle accepte (beaucoup, peu ou aucun). Un individu classe plus ou moins consciemment les risques auxquels il est exposé à un niveau d’acceptabilité qui varie en fonction de la nature du risque, de son niveau de probabilité ressenti, de l’état d’esprit dans lequel il se trouve quand il s’y expose...
- Le risque relatif : C'est l'expression de l'intensité d'un risque, qui permet une comparaison. Si l’on compare le risque d’être tué quand on est impliqué dans un accident automobile, suivant que l’on porte ou non une ceinture de sécurité, il est possible de préciser que le risque relatif est proche de 2,3. Cela signifie que la probabilité d’être tué est 2,3 fois plus élevée sans ceinture qu’avec.
Exemple
Exemple de la sécurité des aliments entre le réel et le perçu : Pour Marian Apfelbaum, alors que « le risque alimentaire est pour le moins plusieurs centaines de fois moindre que celui d'antan (...), la majorité des Européens pense que la nourriture d'aujourd'hui est moins sûre que celle d'hier ». (Apfelbaum, 1998). La perception de ce risque s'est modifiée : « le traditionnel circuit court comportait des éléments de confiance interpersonnelle qui ont disparu dans le système industrie alimentaire - grande distribution, et n'ont été que partiellement remplacés par la confiance dans la marque. » La perception du risque est tout aussi importante que le risque « réel ».