3. La notion de risque pour l’entreprise

Dans le contexte décrit précédemment, Anthony Giddens (sociologue anglais contemporain connu notamment pour sa « théorie de la structuration ») revient à l'étymologie latine du terme « resecum », « ce qui coupe » où le risque est associé à tout événement dommageable susceptible de modifier un état de chose. Dans un contexte d'entreprise (pouvant être une collectivité, association, institution ou une industrie), le risque pourra être défini comme l'évaluation de l'ensemble des facteurs qui pourraient affecter l'atteinte des objectifs d'une organisation dans une perspective de développement durable.
Dans le fascicule « repère sur le travail » (INRS/ANACT), l’entreprise est définit comme un agent économique, un organisme, un système ou une institution, et par ses relations avec l’environnement (économique, social, politique, juridique, physique) qui ont des incidences sur son fonctionnement interne, et réciproquement. C'est cette définition que nous retiendrons ici.
Pour se développer une entreprise devra à la fois être attractive (présenter des produits/services satisfaisants aux meilleurs prix), compétitive (dégager des bénéfices pour investir et innover ou bien utiliser au mieux ses moyens si c’est un service public ou une association), tout en prenant un minimum de risques à court terme mais aussi à moyen/long terme. Pour atteindre ces objectifs parfois contradictoires, elle devra en permanence trouver les compromis nécessaires. Le risque est donc parti intégrante de la notion « d'entreprendre » : Prendre un risque ou tenter sa chance…. Le risque c'est la perte d'attractivité ou de compétitivité par de mauvaises anticipations, ou encore des pertes de fonctionnalités ou des atteintes graves à autrui nécessitant des réparations (incendie, produits non conformes, dégradation de l'environnement, perte des données informatiques, accidents du travail…).Selon la norme internationale de gestion des risques (ISO 31 000), le risque correspond à tout aléa susceptible de perturber l'atteinte des objectifs et par conséquent directement dépendant de la manière dont on définit ces derniers en prenant en compte (ou pas) toutes les parties prenantes de son activité.
 
Définition

Combinaison de la probabilité et de l'intensité d'un scénario… Un exemple d'aléa et la probabilité d'un séisme de ma canicule de cinq selon l'échelle de Richter dans la région X. C'est un indicateur indépendant d'une présence humaine au lieu considéré, on peut le considérer comme objectif. » Communication de Gilles Deleuze, EDF recherche et développement ; colloque IMdR 13 et 14 décembre 2007.