Introduction

En 2050, les stations balnéaires jouissent toujours d'une attractivité renforcée auprès de populations diverses des retraités attirés par la mer, des bi résidents nationaux voire internationaux.

S'ajoutent à ces populations, tous les résidents permanents qui habitent sur le littoral pour travailler dans l'économie bleue et notamment pour assurer les services aux populations. Alors d'un côté il y a des résidents qui veulent profiter des aménités du littoral et de l'autre des actifs qui animent l'économie du territoire. Entre les deux, des clivages sociaux forts témoignent de la difficulté des actifs à se loger sur le littoral du fait de l'inflation incessante du coût de la vie et des prix de l'immobilier tout particulièrement.

Dans ces conditions, il est nécessaire que les communes balnéaires puissent prévoir les aménagements nécessaires pour assurer une offre de logements permettant une mixité sociale voire intergénérationnelle.

DéfinitionLa mixité sociale, la loi LOV, La loi SRU et la Loi ELAN

Afin que les stations balnéaires ne deviennent pas en 2050 des territoires accueillant essentiellement des populations aisées et souvent âgées, il est nécessaire que les municipalités encouragent la mixité sociale par une maîtrise du foncier et une dynamique d'offre de logements permettant l'accessibilité aux ménages modestes et souvent jeunes qui désirent vivre et travailler dans la commune. Quand le législateur vote le 13 juillet 1991 la loi d'orientation pour la ville (LOV), il adopte un texte qui fixe les axes d'une intervention qui a subsisté depuis, même si elle a été amendée et complétée à de nombreuses reprises. On assiste à la mobilisation de tous les instruments permettant d'atténuer l'insuffisance ou l'absence de logements sociaux constatée dans certaines communes. Suite à la réforme de la planification urbaine par la loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU), le législateur a maintenu cette exigence en faisant référence expressément à l'objectif de mixité sociale qui s'impose au planificateur lorsqu'il élabore les schémas de cohérence territoriale (SCoT) et les plans locaux d'urbanisme (PLU) (Deschamps E, 2001). La loi ELAN du 23 novembre 2018 renouvelle la question de la densification urbaine de certaines zones littorales et contribue à renforcer le rôle des collectivités territoriales en les habilitant à préciser les modalités d'application de la loi littorale de 1986 dans leurs documents d'urbanisme, notamment leurs SCoT (Strouillou J-F et Huten N, 2021).