Définir les modalités de gestion de la pollution des sols

2.4 Méthodes thermiques

La vitrification thermique in situ consiste à solidifier/stabiliser les sols par élévation de la température afin de le transformer en un matériau fondu qui se vitrifie en se refroidissant.

Des électrodes en graphites sont introduites dans la zone polluée. Le courant entraîne, par effet Joule, une augmentation importante de la température (1600 à 2000°C) d'où fusion du sol puis vitrification lors de son refroidissement. Les électrodes sont enfoncées au fur et à mesure dans le sol.

Des électrodes en graphite (généralement au nombre de 4) sont introduites dans la source de pollution (zone vadose). Un courant électrique est alors imposé entre les électrodes ; le passage du courant dans les sols génère, par effet Joule, une augmentation importante de la température (1 600 à 2 000°C), ce qui entraîne la fusion des sols (puis une vitrification lors de son refroidissement). Les électrodes sont enfoncées au fur et à mesure de la vitrification de la surface du sol vers le bas de la zone à traiter. Les composés organiques sont soit détruits soit volatilisés avant d'être acheminés vers une unité de traitement spécifique. Pour ce faire, l'ensemble de la zone à traiter doit être placée sous une hotte mise en dépression. Les composés inorganiques mais aussi l'amiante et les radionucléides sont incorporés dans la matrice vitrifiée. Cette dernière est très stable inerte et très peu lixiviable.
Figure 009 : Schéma de principe de la vitrification thermique in situ (BRGM 2010).

Les composés organiques sont soit détruits, soit volatilisés (d'où traitement). Les composés inorganiques (ainsi que l'amiante et les radionucléides) sont incorporés dans la matrice vitrifiée (très inerte et peu lixiviable).

Avantages : 1/ résidus solides peu lixiviables, 2/ adapté aux contaminants non dégradables, 3/ efficace même pour des sols argileux et hétérogènes.

Inconvénients : 1/ consommation énergétique très importante, 2/ faibles surfaces traitées à chaque mise en place (<10m2), 3/ 6 m de profondeur de traitement au maximum, 4/ inemployable aux abords d'un bâtiment, d'infrastructures et de réseaux, 5/ demande une analyse poussée des caractéristiques physico-chimiques du sol (humidité, sulfures, chlorures, phosphore, silice, produits inflammables ou explosifs, 6/ inadapté aux sols alcalins, 7/ lenteur de refroidissement des sols (jusqu'à 1 an), 7/ destruction de toute vie du sol.

Coût et délai de traitement : 450 à 900 €/m3 de sol traité + coût d'immobilisation (40 000 à 80 000 €) pour un délai de traitement de 6 à 24 mois.

2.3 Méthodes chimiques2.5 Méthodes biologiques
AccueilAccueilImprimerImprimerRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)