Les enjeux des jardins collectifs
Les jardins collectifs urbains peuvent répondre à différents enjeux :
Attente citoyenne ;
Construction de liens sociaux ;
Outil-moyen de support alimentaire, de pratique du jardinage
Projet de ville durable, objet d'aménagement ;
Nature en ville
Pourtant, le sol est sous-estimé par les politiques environnementales et peu traité lorsque l'on parle de « Nature en Ville » et de Jardins collectifs urbains. Certains jardins sont souvent aménagés sur des espaces urbains qui ont été exposés de par le passé, à une voire plusieurs sources de contaminations (Douay, 2008; Mathieu et al., 2008 ; Jean-Soro et al, 2014). De nombreux problèmes se posent par rapport aux pollutions inorganiques et/ou organiques engendrées :
la proximité d'industries, d'axes routiers ou ferroviaires,
l'utilisation fréquente de produits phytosanitaires,
la proximité de sources de contaminations urbaines (circulation, chauffage, altération des constructions et des matériaux).
Des questions se posent sur l'évaluation des risques associés aux jardins collectifs urbains. De fortes inconnues demeurent. Les mesures (sols, air, eau) sont insuffisantes et des réflexions sont en cours pour améliorer les méthodes d'évaluations des risques sanitaires (EQRS) appliquées aux jardins - Voir Cheppe et al 2015.
A l'exception de débris visibles suggérant une contamination potentielle, le sol se dérobe en général à la perception sensorielle. La connaissance du sol est donc médiée par la science. Or, le milieu urbain est encore peu connu des spécialistes qui de surcroît, relèvent de disciplines très différentes – sciences du sol, agronomie, pédologie, géologie, géochimie...
On assiste en effet à un véritable paradoxe : une demande croissante pour les jardins collectifs urbains alors que la qualité de ces sols est encore largement méconnue. C'est pourquoi il est nécessaire d'étudier dans le même cadre d'analyse à la fois les évaluations profanes du sol mais aussi celles des experts.