Exercice de compréhension
Le cas d'un viticulteur
Un viticulteur vient d'acquérir une nouvelle parcelle sur le bassin versant d'étude et décide d'y planter des piloselles en inter-rang afin de limiter l'érosion du sol. Mais il se rend vite compte que ces dernières présentent un problème de croissance. Inquiet, il décide de se renseigner sur l'historique de cette parcelle. Il s'avère que son sol avait été traité 12 mois avant avec un herbicide A à une dose de 2kg.ha-1 et donc il suspecte un problème de phytotoxicité des résidus de cet herbicide restant dans le sol lors de l'implantation des piloselles. Pour en avoir le cœur net, le viticulteur décide de faire appel à un laboratoire d'analyses. Ce dernier se propose d'échantillonner l'horizon de surface (0-25cm) de sa parcelle et de doser les résidus de cet herbicide. |
Sur le rapport d'analyse, il est noté :
Sol échantillonné le 20 juillet 2016 à 9h
Teneur en carbone organique de 40 mg.kg-1
Densité apparente du sol : 2
Humidité de 20% (volume d'eau par masse de sol sec).
Méthode d'analyse utilisée : HPLC-MS avec une limite de quantification de 2µg.kg-1.
Données concernant l'herbicide A:
Koc = 250L.kg-1
DT50 de A entre 50 et 180 jours
Question
En fonction de la persistance prévue, est ce que la teneur en résidus de A dans le sol est compatible avec les limites de quantifications analytiques ?
NB : on supposera que l'herbicide se dégrade selon une cinétique de 1er ordre (C=C0e-kt).
Question
Après analyse, la concentration de A retrouvée dans le sol a été de 40µg.kg-1.
Pour réaliser une estimation des risques de phytotoxicité, le technicien du laboratoire a retrouvé dans la littérature des données de phytotoxicité de la piloselle pour cet herbicide : une concentration en solution de 2µg.L-1 peut entraîner une réduction de 25% de la matière sèche des parties aériennes.
Est-ce possible que la mauvaise croissance des piloselles observée correspond à un problème lié aux résidus d'herbicide restants dans le sol ?
Commentez vos résultats.