Christian GÉRAUT

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Les maladies professionnelles sont recensées en France de plusieurs façons. Celles qui ressortent le plus souvent, dans la presse en particulier, sont les maladies professionnelles reconnues et indemnisées dans le régime général de sécurité sociale, c'est à dire pour 16 millions de salariés. Donc là, chaque année, il y a une sorte de hit parade où arrivent en tête et de loin les troubles musculo squelettiques, c'est à dire essentiellement les atteintes du membre supérieur, atteintes de l'épaule, (les épaules douloureuses), atteintes des coudes, avec toutes ces affections qui touchent soit la partie extérieure, soit la partie intérieure du coude, ce qu'on appelle les épicondylites ou les épithrocléites, et puis toutes les atteintes du poignet avec notamment les atteintes neurologiques, ce qu'on appelle le syndrome du canal carpien qui entraîne une maladresse des 3 premiers doigts de la main avec lâchage d'objet, douleurs, insomnies. Ces troubles musculo squelettiques se sont développés ces dernières années énormément du fait du travail sous contrainte de temps, des gestes répétitifs et puis d'un certain nombre de critères de mauvais gestes avec par exemple pour le canal carpien un appui sur le talon de la main ou pour certaines maladies comme le syndrome du marteau hypothénar : il s'agit d' une maladie des artères qui passent au niveau du poignet et lorsque l'on tape, par exemple pour poser du placoplâtre, on tape avec le poignet et on arrive à créer au niveau des artères des lésions qui vont obstruer tout le circuit artériel de la main, avec des pathologies importantes. Tout ça s'est développé beaucoup peut-être avec la mondialisation du fait qu'on veut être le plus efficace possible, on est obligé de faire vite et fort car sinon les autres sont beaucoup moins chers et on fait des gestes répétitifs sous haute cadence, sans pose et donc on voit apparaître des lésions de surmenage des tendons, des nerfs ou des articulations du membre supérieur. De même, on voit apparaître beaucoup de dorso-lombalgies. On sait qu'une personne sur 2 est dorso-lombalgique. Mais on sait aussi qu'un travail intense, avec des postures défavorables, avec le port de charges lourdes va entraîner des dégâts irréversibles sur la colonne vertébrale. Donc ça, c'est celle qui vient en premier.