Pollution d'un bassin versant viticole en Alsace

Introduction

Malgré une meilleure maîtrise des traitements phytosanitaires en agriculture (substances actives moins nocives pour l'environnement, utilisation de la juste dose, etc.), il est illusoire de croire à la suppression totale des traitements, notamment en raison de la nécessité de sécuriser les productions agricoles (rendements minimum annuels). Or malgré le respect de la réglementation sur l'épandage de produits phytosanitaires, des quantités parfois non négligeables sortent des agrosystèmes pour s'accumuler dans les productions agricoles et/ou contaminer les ressources en eau. Tel est le cas de la viticulture (50 % des produits phytosanitaires commercialisés en France épandus sur 3,2 % de la SAU), notamment en Alsace, où la contamination des sédiments issus de l'érosion des sols et accumulés dans les bassins d'orage est avérée ainsi que la non-potabilité de certaines ressources en eau à l'aval de vignobles (Bois, 2010).

Votre étude va porter sur une zone humide artificielle, ouvrage hydraulique construit à l'exutoire d'un bassin versant viticole pour éviter les inondations lors de forts orages, à Rouffach en Alsace.

Photo du bassin versant de Rouffach illustrant le basse d'orage.
Le bassin versant de RouffachInformationsInformations[1]
Le bassin d'orage avec les différentes arrivées d'eau.
Arrivée d'eau du bassin d'orageInformationsInformations[2]

De nombreuses molécules issues des traitements en viticulture convergent vers ce bassin d'orage ; une partie y est dégradée par la microflore et les végétaux en place. Le glyphosate et le diuron, molécules actives d'herbicides, ainsi que le cuivre sont les contaminants majeurs retrouvés à la fois dans les eaux de ruissellement et dans les sédiments de ce bassin d'orage (BO) d'étude où ils s'accumulent. En effet, lors de forts orages, le temps de séjour des molécules, c'est-à-dire le temps durant lequel les polluants vont rester dans le bassin, est largement inférieur au temps nécessaire pour que les microorganismes et/ou plantes aient une action suffisante sur ces molécules. Les valeurs-seuils fixées par la législation en vigueur sont alors régulièrement dépassées pour les eaux sortant de ce BO.

Question 1Méthode

Quel est le terme généralement employé pour exprimer cette notion de dissipation des contaminants organiques sous l'action de la microflore et les végétaux déjà présents dans le bassin d'orage ?

Question 2Méthode

Si en sortie de BO, la concentration en glyphosate est de 1,09 µg/L et celle du diuron de 4,05 µg/L, respecte-on la législation en vigueur ?

  1. (Domange, 2005)

  2. Crédit photo : Bois, 2010

Ce cours utilise PairFormCaractéristiques des molécules étudiées
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