4.4.2 La silice

Source principale : (Manet & Fremiot, 2005(2005). La Silicose. Internes de Nancy, concours C.)

La silice ou dioxyde de silicium (SiO2), est un minéral très répandu dans la nature. Le silicium peut aussi être combiné à divers oxydes métalliques et former des silicates (argile, amiante, mica …). La silice et les silicates entrent dans la composition d’un grand nombre de roches : granit, grès, sable, silex, schiste, ardoise…  La silice se présente dans la nature sous forme cristalline ou amorphe.

Les professions les plus exposées sont :
  -   Travaux dans les mines et carrières
  -   Fonderies (moules de sable)
  -   Verreries, cristalleries, fabrication de faïence, de porcelaine
  -   Sculpture, taille et polissage
  -   Fabrication de prothèses dentaires
  -   Bijouterie
  -   BTP: piquage, tronçonnage de matériaux de construction, de parpaings, de briques, sablage de façades
  -   Industrie du caoutchouc
  -   Fabrication de matières plastiques
  -   Fabrication de cristaux de quartz en électronique.

Le mode d’action de la silicose est expliqué par la vidéo suivante : http://www.atlasducorpshumain.fr/thorax/146-silicose.html

Plusieurs paramètres influencent la toxicité :
  -   la nature chimique des particules : le pouvoir pathogène de la silice varie en fonction de son organisation atomique, seule la silice cristalline est dotée d’un très fort pouvoir fibrosant ;
  -   la taille et le diamètre des particules : ce sont essentiellement les particules de moins de 5 micromètres qui atteignent les alvéoles pulmonaires ;
  -   la concentration de particules inhalées : plus la concentration atmosphérique est élevée, plus la quantité inhalée et retenue est importante, plus les capacités individuelles d’épuration pulmonaire vont être dépassées, plus le risque est élevé ;
  -   la durée de l’exposition : plus l’exposition est longue, plus la quantité de particules inhalées est élevée
  -   l’existence de phénomènes de surface : la toxicité de la silice est retardée si les grains sont recouverts de sel d’aluminium par exemple.  Cette différence de présentation explique en partie les différences de risques pneumoconiogènes  d’une activité professionnelle à l’autre.
  -   l’existence enfin d’une susceptibilité individuelle est mal connue : antécédents respiratoires, tabagisme, patrimoine génétique, degré d’hyperventilation induit par un effort musculaire, âge.
 
Référence bibliographique

Manet, C., & Fremiot, A. - (2005). La Silicose. Internes de Nancy, concours C.

Définition

L’inhalation de certaines poussières minérales peut engendrer diverses pathologies, en particulier respiratoires avec atteinte interstitielle. Ce sont les pneumoconioses, qui se définissent par l’accumulation de particules dans les poumons et la réaction des tissus à la présence de ces poussières.