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Glossaire

A

aléa

Combinaison de la probabilité et de l'intensité d'un scénario… Un exemple d'aléa et la probabilité d'un séisme de ma canicule de cinq selon l'échelle de Richter dans la région X. C'est un indicateur indépendant d'une présence humaine au lieu considéré, on peut le considérer comme objectif. » Communication de Gilles Deleuze, EDF recherche et développement ; colloque IMdR 13 et 14 décembre 2007.

Aléa

1.Combinaison de la probabilité et de l'intensité d'un scénario… Un exemple d'aléa et la probabilité d'un séisme de ma canicule de cinq selon l'échelle de Richter dans la région X. C'est un indicateur indépendant d'une présence humaine au lieu considéré, on peut le considérer comme objectif. » Communication de Gilles Deleuze, EDF recherche et développement ; colloque IMdR 13 et 14 décembre 2007.
2.Evénement possible qui peut être un processus naturel, technologique, social, économique et sa probabilité de réalisation. Si plusieurs événements sont possibles, on parle d'ensemble d'aléas. L'équivalent en anglais est "hazard" (pour définir l'aléa naturel). Certains auteurs utilisent le terme de danger, notamment quand il s'agit des risques technologiques. » source : Yvette VEYRET (sous la dir.) (2004) - Les Risques - Dossiers des Images Economiques du Monde, Ed. SEDES, 255 p.
3.L'aléa traduit, en un point donné, la probabilité d'occurence d'un phénomène naturel de nature et d'intensité définies. Du fait de la grande variabilité des phénomènes naturels et des nombreux paramètres qui interviennent dans leur déclenchement, l'aléa ne peut être qu'estimé et son estimation est très complexe. Son évaluation reste en partie subjective ; elle fait appel à l'ensemble des informations recueillies au cours de l'étude, au contexte géologique, aux caractéristiques des précipitations... et à l'appréciation du chargé d'étude. Pour limiter l'aspect subjectif, des grilles de caractérisation des différents aléas ont été définies à l'issue de séances de travail regroupant des spécialistes de ces phénomènes. » [source : Plans de Prévention des Risques naturels prévisibles. Service de Restauration des Terrains en Montagne de l'Isère.]
4.Probabilité qu’un phénomène accidentel produise en un point donné des effets d’une gravité potentielle donnée, au cours d’une période déterminée. L’aléa est donc l’expression, pour un type d’accident donné, du couple probabilité d’occurrence / gravité potentielle des effets. Il est spatialisé et peut être cartographié. Par exemple, l’aléa explosion produisant une surpression de 140 mbars à 100 mètres est 1 pour 10 000 ans. » Circulaire du 02/10/03 du MEDD sur les mesures d'application immédiate introduites par la loi 2003-699 en matière de prévention des risques technologiques dans les installations classées. [source : INERIS - Glossaire grand public (2004)]

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D

Danger

1.Source potentiel de dommage » (ISO31000)
2.Sources, situation, ou actes ayant un potentiel de nuisance en termes de préjudice personnel ou d'atteinte à la santé, ou une combinaison de ces éléments. » norme BS OHSAS18001
3.Propriété intrinsèque d'une substance dangereuse ou d'une situation physique de pouvoir provoquer des dommages pour la santé humaine et/ou l'environnement. » [source : Directive "Seveso 2" ]

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E

Entreprise

En tant qu’agent économique, définition la plus fréquente, l’entreprise est une organisation autonome de production de biens et services destinés à la vente sur un marché, lieu de confrontation de l’offre et de la demande et de la fixation du prix.
Dans le fascicule « repère sur le travail » (INRS/ANACT), l’entreprise est présentée comme un agent économique, un organisme, un système ou une institution et par ses relations avec l’environnement (économique, social, politique, juridique, physique) qui ont des incidences sur son fonctionnement interne et réciproquement

Ergonomie

Définie en 1988 par la Société d’Ergonomie de Langue Française comme
« La mise en œuvre de connaissances scientifiques relatives à l’homme, et nécessaires pour concevoir des outils, des machines et des dispositifs qui puissent être utilisés avec le maximum de confort, de sécurité et d’efficacité pour le plus grand nombre ».

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G

Gestion

Ensemble de moyens par lesquels une entreprise est dirigée ou gérée

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M

Management

D’après la norme ISO 9001 « activités coordonnées pour orienter et contrôler un organisme » ; le terme management ne convient pas pour désigner des personnes selon la norme. Dans le lexique des sciences sociales (Ed Dalloz) « ensemble d'activités coordonnées en fonction de principes et de méthodes rationnelles sinon scientifique, ayant pour but de conduire l'entreprise, une administration, un service de la façon la plus appropriée à ses objectifs » Académie française (1969) ; selon les deux sources on suggère d'utiliser les termes dirigeants, chef de service, chefs d'entreprise plutôt que management moins précis quand il s'agit des personnes.

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O

Organisation

Groupement humain, ordonné rationnellement, en vue d’objectif déterminés, caractérisés par la division du travail, du pouvoir, des responsabilités, des réseaux de communication planifiés, un contrôle de l’ensemble pour ne pas dévier des objectifs prévus, maintenir et améliorer l’efficacité et la survie de l’organisation (Gravitz, dictionnaire des sciences sociales)

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R

Résilience

Selon le Larousse 2008 « caractéristique mécanique qui définit la résistance au choc d’un matériaux » ou plus largement sa capacité à revenir à son état intitial après un choc. En psychologie cela correspond à la capacité qu’a chacun « à vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques ». Le principe de résilience utilise la métaphore de sa définition « physique » pour évoquer cette capacité que l’homme pourra mobiliser avec plus ou moins de « bonheur » pour retrouver un équilibre après un traumatisme ; ce concept a été dans ce domaine rendu célèbre et développé par Boris Cyrulnik, neuropsychatre et éthologue (étude des conduites animales dans leur milieu naturel) notamment dans son ouvrage « le murmure des fantômes » O Jabob http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Boris_Cyrulnik . Le concept de résilience est aussi employé en écologie pour définir la capacité d’un milieu à revenir à l’équilibre après un aléa et également aujourd’hui au sens large dans les domaines des risques pour évoquer notamment la capacité d’une organisation à revenir à fonctionnement « normal », un équilibre acceptable après avoir subit un aléa. On parlera d’organisation résiliente ; ce concept est d’autant plus important qu’il implique de prévoir, d’étudier les possibilités et conditions d’un retour à la normal comme d’un objet à part entière de connaissance, essentiel en gestion des risques (voir article de B Journée dans le management des risques pour un développement durable Coord X Michel P Cavaillé Ed DUNOD 2009)

Risque

1. Anthony Giddens revient à l'étymologie latine du terme « resecum », « ce qui coupe » où le risque correspond à tout événement dommageable susceptible de modifier un état de choses (Giddens cité par Smout 2002). En d'autres termes, dans un contexte d'entreprise (pouvant être une collectivité ou une industrie ; cf glossaire), le risque pourra être défini comme l'ensemble des facteurs qui pourraient affecter l'atteinte des objectifs d'une organisation à court, moyen ou long terme.(cf chap 1)
2. « Effect of uncertainty on objectives » ISO 31000 guide 73 « risk management vocabulary » donne cette définition ; la notion d’effet peut être positive ou négative ; les objectifs peuvent être de natures différentes (finance, santé, environnement..) et avoir des impacts à différents niveaux
3. « On définit le risque comme les effets d'un aléa sur des biens ou des personnes vulnérables ; le danger est un état, le risque sa mesure. » [source : Paul Henry BOURRELIER, Guy DENEUFBOURG, Bernadette de VANSSAY (2000) - Les catastrophes naturelles, le grand cafouillage. Ed. Osman Eyrolles, Santé & Société, 262 p.]
4. « Perception d'un danger possible, plus ou moins prévisible par un groupe social ou un individu qui y est exposé. Un joueur perçoit comme risque sa décision de jouer, en connaissant les événements qui peuvent se produire ainsi que leur probabilité. » Yvette VEYRET (sous la dir.) (2004) - Les Risques - Dossiers des Images Economiques du Monde, Ed. SEDES, 255 p
5. « Probabilité qu'un effet spécifique se produise dans une période donnée ou dans des circonstances déterminées. En conséquence, un risque se caractérise selon deux composantes : la probablité d'occurence d'un événement donné d’une part, la gravité des effets ou conséquences de l'événement supposé pouvoir se produire d’autre part » [source : Directive "Seveso 2" ]
6. « effet d'une incertitude sur les objectifs » (incertitude : « État, même partielle, d'un manque d'information, d'incompréhension ou de connaissances d'un événement, de ses conséquences, ou de sa probabilité d'occurrence » (ISO31000)
7. Combinaison de la probabilité de la survenue d’un ou plusieurs événements dangereux ou expositions à un ou à de tels événements et de la gravité du préjudice personnel ou de l’atteinte à la santé que cet événement ou cette/ces exposition(s) peuvent causer. [Source : BS OHSAS 18001 :2007]

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S

Sécurité

• « situation dans laquelle quelqu'un, quelque chose n'est exposé à aucun danger » (Petit Larousse 2008)• capacité d'une installation à résister aux actes de malveillance (pour la SNCF on utilisera le mot de sûreté)
• capacité d'une installation à ne pas causer de dommages à l'homme et à l'environnement (pour EDF on utilisera le mot sûreté)
• [psychologie] « besoins qui, satisfait, provoque un sentiment particulier de quiétude. Ce besoin est fondamental, mais les moyens de satisfaire divers suivant les individus, les situations, les époques et les cultures. Ce sentiment découle de la certitude qu'éprouve l'individu qu'aucune menace ne pèse sur ce à quoi il tient : la vie, ses besoins essentiels, matériels, affectifs, intellectuels, spirituels…. Sentiment souvent irrationnel et très individuel pour lequel entrent en ligne de compte la personnalité de l'individu, son expérience, son éducation, la situation dans laquelle il se trouve, son degré d'information. Tel se sentira en sécurité bien qu'objectivement en danger, tel autre sera anxieux sans raison apparente ».
• 1[Sociologie] « notion qui ne se précise pas en s'appliquant à la collectivité mais prend de plus en plus d'importance. L'affirmation du besoin grandissant de sécurité des populations n'est pas vérifiée. Comment la mesurer ? quels indicateurs retenir et comment comparer des époques ? n'y a-t-il pas surtout diversification et modification des menaces (chômage, nucléaire, accidents, agressions, pollutions) et difficultés d'adaptation dans une période de changement rapide…. »

Sensibilité

La sensibilité concerne la capacité d’endommagement de la cible par un aléa (ex parmi la population exposée, les déficients respiratoires seront plus sensibles à certaines pollutions de l’air)

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T

Travail

• Le travail correspond à une activité réalisée par l’homme en vue de la création ou de la transformation de quelque chose.
• Cette activité peut être qualifiée de traditionnelle, dans la mesure où elle fait l’objet d’une signification collective, transmise à travers les apprentissages, les connaissances codifiées.
• Cette activité s’inscrit dans le cadre de rapports sociaux organisant la transmission de pratiques (savoir-faire) mais aussi de significations (sens de l’activité).
• Un des effets de la transmission correspond à l’incorporation des savoir-faire et des significations.
• Cette activité entraîne des jugements collectifs sur la valeur de son résultat et sur la manière d’y arriver. (Marcel Mauss, « Les techniques du corps », Journal de Psychologie, XXXII, ne, 3-4, 15 mars - 15 avril 1936. Communication présentée à la Société de Psychologie le 17 mai 1934.)

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V

Vulnérabilité

• Thouret et D’Ercole (1996) cités par Reghazza (2006 p 80 ; cf chap 1) proposent une définition synthétique de la vulnérabilité : « d’après l’étymologie, la vulnérabilité est le fait d’être sensible aux blessures, aux attaques ou d’éprouver des difficultés pour recouvrer une santé mise en péril. Cette définition implique la prise en compte de deux effets de la vulnérabilité aux risques naturels : les dommages potentiels ou la capacité d’endommagement des phénomènes naturels menaçants (vulnérabilité biophysique) ; les difficultés qu’une société mal préparée rencontre pour réagir à la crise, puis restaurer l’équilibre en cas de sinistre (perturbations directes et indirectes, immédiates et durables ; vulnérabilité sociale). »
• Dans certains domaines de risque la vulnérabilité caractérise la proportion/partie de la cible (ex population) exposée à l’aléa (alors que la sensibilité concerne la capacité d’endommagement de la cible par ce même aléa (ex parmi la population exposée, les déficients respiratoires plus sensibles à certaines pollutions de l’air))

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